Considéré comme la star des nouvelles énergies, l’hydrogène est sur toutes les lèvres depuis maintenant quelques années. Dans le secteur automobile, il est considéré comme un carburant d’avenir bien que de nombreux freins empêchent encore son développement actuellement. Des barrières qui sont progressivement en train de se lever grâce aux efforts réalisés entre autres par les pouvoirs publics.

Voiture à hydrogène : de quoi s’agit-il ?

On entend énormément parler de la voiture à hydrogène ces dernières années. Considérée comme une solution particulièrement innovante en matière de mobilité, elle s’impose comme une alternative au véhicule électrique. L’automobile fonctionne grâce à une pile à combustible dans laquelle se déroule le phénomène d’électrolyse qui se produit lorsque l’oxygène et l’hydrogène entrent en contact. La réaction entraîne l’apparition d’une énergie électrique qui va servir à faire fonctionner le véhicule. Si cette technologie suscite un engouement actuellement, c’est en raison de ses multiples avantages. Le véhicule 100% électrique a pour limite son autonomie réduite. Un problème qui n’a pas lieu d’être avec la voiture à hydrogène dont le réservoir permet de rouler non-stop jusqu’à 500 km et bien au-delà. La durée de rechargement constitue aussi un autre argument en sa faveur. S’il faut au moins 30 minutes pour récupérer toute l’énergie d’une batterie de voiture électrique, il suffit de moins de cinq minutes pour faire le plein d’hydrogène. À tous ces avantages s’ajoute aussi le caractère peu polluant de l’automobile qui n’évacue que de la vapeur via son pot d’échappement (voir ici des dossiers sur les voitures propres).

La voiture à hydrogène : les freins à son développement

Compte tenu des nombreuses promesses procurées par la voiture à hydrogène, les spécialistes la considèrent comme la solution de mobilité de demain. Sauf que plusieurs ombres viennent noircir le tableau, à commencer par la production d’hydrogène qui est problématique. Actuellement, seules deux solutions ont été trouvées : réaliser une électrolyse de l’eau qui va exiger l’usage de l’électricité et donc de pollution ou fabriquer du gaz naturel qui engendre une production de gaz à effet de serre.

Le transport et le stockage de cette énergie constituent également un obstacle à son développement. Pour stocker 1 kg d’hydrogène, il est nécessaire de disposer d’un volume d’au moins 11 m3.

Enfin, les automobiles à hydrogène sont aussi très onéreuses étant donné qu’elles sont encore produites à un stade expérimental. Pour s’offrir par exemple une Toyota Mirai qui est le leader sur le marché, un budget d’au moins 70 000 euros est à prévoir. Ces coûts élevés s’expliquent entre autres par le prix de fabrication du réservoir ainsi que l’utilisation de platine pour favoriser la réaction chimique des éléments.

Le potentiel de la voiture à hydrogène pour qu’elle soit la solution de mobilité de demain

Malgré les limites attribuées à la voiture à hydrogène, l’optimisme règne quant à son avenir. Déjà parce que l’Europe vient de dévoiler des plans hydrogènes qui sont en faveur de cette technologie. Les bus, les camions et autres poids lourds vont devoir bientôt s’équiper d’une motorisation moins polluante afin de répondre aux exigences de la règlementation destinée à réduire les émissions de CO2 et à améliorer la qualité de l’air. L’usage des batteries électriques est pénalisant à cause de leur poids important qui réduit drastiquement la charge utile. Le système hydrogène est alors considéré comme une alternative.

Par ailleurs, les stations d’hydrogène vont également se multiplier d’ici quelques années. Pour 2030, l’Europe compte s’équiper au moins de 1000 points de recharge. Les équipementiers sont aussi à pied d’œuvre pour faire bouger les lignes. Des entreprises comme Symbio envisagent de produire 200 000 systèmes hydrogènes chaque année d’ici 10 ans, ce qui va permettre de réduire le prix des voitures.

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